Vous êtes habillée, certes, mais invisible.
Ou comment la sur-simplicité peut devenir une forme d’effacement.
Bonjour mes chères lectrices,
Cette newsletter, je l’ai longtemps imaginée, puis repoussée, puis oubliée. À la place, j’ai investi LinkedIn, où je m’exprime régulièrement et où j’ai eu la chance de rencontrer la plupart de mes clientes. Mais ces derniers temps, je n’avais plus ni l’envie, ni l’inspiration. Tout devenait trop cadré, trop rythmé, trop dicté. Soumise à l’algorithme, aux règles d’écriture et aux fameux appels à l’action, j’ai fait une pause. Et c’est là que l’idée de cette newsletter est revenue, naturellement.
J’ai laissé LinkedIn de côté pendant 15 jours, l’algorithme ne me le pardonnera sans doute pas (il faut dire qu’on n’était déjà pas très amis ces derniers temps). Mais aujourd’hui, je suis fière. Fière de vous retrouver ici : un espace libre, intime, éditorial. Un espace pour vous parler autrement.
Pensée comme un magazine, cette newsletter se décline en plusieurs rubriques, certaines très personnelles, d’autres plus pratiques. Pour parler d’image, de style, de visibilité, mais surtout de ce qui se joue au-delà du vêtement.
Chaque semaine, dans Style Confidentiel*,
je vous partagerai une réflexion, des tenues inspirantes et des confidences issues des dressings que je traverse.
Bienvenue dans cet espace, où la féminité n’est ni un obstacle, ni une faiblesse mais une signature.
Hello, moi c’est Emilie, heureuse de vous retrouver dans ce nouvel espace. 📸Amélie Marzouk
L’Envers du miroir
Une lecture stratégique de l’image, entre vêtements et perception.
Pourquoi la “sur-simplicité” dans le style peut devenir une forme d’effacement ?
On dit souvent qu’un style simple est élégant. Et c’est vrai. Jusqu’à un certain point. Ce que j’observe, au fil des dressings et des conversations, c’est que la simplicité, quand elle devient systématique, peut cacher autre chose qu’un choix esthétique : l’envie de se fondre dans la masse, la peur d’en faire trop, ou même de prendre trop de place.
Un tee-shirt blanc, un pantalon noir, un blazer neutre… Ces pièces sont devenues l’uniforme de beaucoup de femmes brillantes, compétentes, puissantes. Mais pourquoi cet uniforme ?
Parce qu’il est “sûr”.
Parce qu’il ne se fait pas remarquer.
Parce qu’il ne révèle rien. Et parce qu’il protège.
Mais à force de chercher la sécurité, on finit par s’effacer. On est habillée, certes, mais invisible.
Et je crois qu’on mérite mieux que ça. Qu’en pensez-vous ?
N’ avons-nous pas envie d’oser une présence plus vraie, plus affirmée, plus incarnée ?
Parfois, cela commence par un détail : une couleur, une matière, un tombé, un accessoire qui raconte autre chose.
Mon propos n’est pas de dire que la simplicité est un problème. Le problème, c’est quand elle devient une façon de ne pas se montrer.
Je pense à une femme que j’ai accompagnée récemment. Elle ne portait que du noir et du marine. Quand je lui ai demandé ce qu’elle aimait, vraiment, elle m’a dit :
“J’aime les imprimés. Mais je ne me l’autorise pas, j’ai peur d’être trop voyante.”
Depuis, elle porte un foulard coloré comme une signature, et elle sourit quand on le lui fait remarquer.
Parfois, ce qu’on croit être de la simplicité c’est juste une peur bien habillée. 😉
Le Vestiaire de la Semaine
S’habiller ne devrait pas être une charge mentale. Voici 5 tenues pensées pour conjuguer élégance, confort et stratégie.
✨ Le vestiaire de la semaine est en Work In Progress.
Je crée ces planches manuellement avec des visuels de pièces repérées sur des e-shops… Mais je suis certaine qu’il existe un moyen plus simple, plus fluide, ou même plus créatif de vous les proposer.
👉 Est-ce que vous connaissez un outil magique (j'utilise Canva,mais peut-être pas le bon template), un format plus intuitif ou une astuce pour rendre votre vestiaire de la semaine encore plus agréable à créer et à regarder ?
J’aimerais vraiment construire cette rubrique avec vous, selon vos idées, vos envies, vos contraintes aussi. #builtinpublic
🎙️ Confidences de Dressing
Pourquoi 9 femmes sur 10 gardent des vêtements “au cas où” ? 🤷🏻♀️
Je le vois presque à chaque tri : ce petit tas de vêtements qu’on garde “au cas où”.
Au cas où je perds du poids.
Au cas où je suis invitée au Festival de Cannes.
Au cas où ça revient à la mode.
Au cas où je redeviens celle que j’étais “avant”.
Mais derrière ce “au cas où”, il y a rarement une vraie intention. Plutôt une hésitation, une peur de tourner la page, un doute.
Alors pourquoi les garde-t-on ? Parce qu’on pense qu’un jour, peut-être, ils serviront. Parce qu’on n’ose pas renoncer à la version de nous qu’ils représentent. Parce qu’on se dit que les jeter, ce serait jeter ce moment, ce projet, ce rêve, cette époque.
Ces vêtements parlent de tranche de vie : ils parlent d’une grossesse, d’une rupture, d’un grand oral, d’un moment de perte, ou de reconquête. Ils ont parfois été achetés dans l’euphorie… ou dans la douleur.
Mais aujourd’hui, ils ne nous soutiennent plus.
Et toutes ces pièces participent à une surcharge visuelle dans le dressing.
Elles encombrent. Elles saturent. Et surtout, elles nous empêchent de faire des choix simples et efficaces le matin.
On se lève, on ouvre les portes de l’armoire, et on est face à un mélange :
des “au cas où”, des “pas vraiment moi”, des “si seulement”…
Et au final, on dit qu’on n’a rien à se mettre, alors qu’on a juste trop de signaux contradictoires sous les yeux.
Je ne juge pas. Je l’ai fait aussi. Mais je crois qu’il faut apprendre à regarder un vêtement et se demander :
“Est-ce qu’il correspond à qui je suis aujourd’hui ?”
Pas à celle que j’ai été. Ni à celle que j’essaie d’être pour les autres. Mais à celle que je suis, là, maintenant.
Parce qu’un dressing, pour être utile, ne devrait contenir que des vêtements qu’on porte. Juste ceux qui nous servent ici, maintenant.
Un dressing minimaliste : non pas parce qu’il est vide, mais parce que chaque pièce y a sa place : elle correspond à votre style, votre morphologie, vos couleurs et surtout à vos enjeux d’image.
✨ La suggestion confidentielle
Pendant la séance de personal shopping de ma cliente jeudi au Printemps, j’ai eu un vrai coup de cœur chez Theory : un tailleur sans manches à la coupe impeccable, structuré juste ce qu’il faut.
Leur philosophie chez Theory : des pièces cool, taillées à la perfection et fabriquées dans les meilleures matières ont le pouvoir de changer notre façon de nous sentir, d'améliorer notre façon de travailler et d'inspirer notre façon de vivre.
Une tenue simple ?
Oui. Mais pas neutre. Une pièce qui incarne parfaitement ce que je disais plus haut : la simplicité ne doit jamais être une forme d’effacement.
Ici, la coupe affirme, la matière structure, et l’allure reste ouverte à plusieurs interprétations. Avec une chemise blanche, sans rien dessous ou avec un caraco en soie.
C’est le genre de tenue que l’on peut porter :
– en journée, avec une paire de mocassins marrons pour souligner le masculin-féminin,
– ou en soirée, avec des talons à brides dorées pour un twist plus féminin et inattendu.
Un look sobre, mais puissant. Minimaliste, mais tellement élégant. Une tenue discrète que tout le monde remarquera.
☀️L’invitation
C’était la première.
Le premier numéro de Style Confidentiel*.
Si cette édition a résonné, fait écho à vos propres questionnements ou à votre rapport à l’image, je serais ravie de le savoir.
Vous avez des envies de sujets, des doutes, des questions sur votre style, votre image, votre dressing : écrivez-moi.
Et si, en refermant cette newsletter, vous sentez qu’il est peut-être temps d’y voir plus clair, de faire de la place, de porter ce que vous incarnez vraiment,
je vous accompagne avec précision, douceur et stratégie.
Bravo Emilie pour cette newsletter plus personnelle et affranchie des codes Linkedin et merci pour votre réflexion si juste sur ces fameuses pièces "au cas où"...qui représentent de la charge mentale sup.
Passer à l'action et les faire disparaître est un vrai travail sur soi 😵💫😉
Félicitations pour cette 1ère, c'est simple, efficace et pertinent. Hâte de lire la prochaine édition !